Prière de la Neuvaine à réciter à la fin de chaque jour de dévotion:
Saint Joseph, moi, ton enfant indigne, te salue. Tu es le fidèle protecteur et intercesseur de tous ceux qui t’aiment et te vénèrent. Tu sais que j’ai une confiance particulière en toi et qu’après Jésus et Marie, je place en toi tout mon espoir de salut, car tu es spécialement puissant auprès de Dieu et tu n’abandonnes jamais tes fidèles serviteurs. C’est pourquoi je t’invoque humblement et me recommande à ton intercession, ainsi que tous ceux qui me sont chers et tout ce qui m’appartient.
Je te supplie, par ton amour pour Jésus et Marie, de ne pas m’abandonner durant ma vie et de m’assister à l’heure de ma mort.
Glorieux Saint Joseph, époux de la Vierge Immaculée, obtiens-moi un esprit pur, humble et charitable, ainsi qu’une parfaite soumission à la volonté divine. Sois mon guide, mon père et mon modèle tout au long de ma vie, afin que je mérite de mourir comme toi, dans les bras de Jésus et de Marie.
Affectueux Saint Joseph, fidèle serviteur de Jésus-Christ, je lève mon cœur vers toi pour implorer ton intercession puissante afin d’obtenir du Divin Cœur de Jésus toutes les grâces nécessaires à mon bien-être spirituel et temporel, en particulier la grâce d’une mort heureuse et la grâce spéciale que je demande en ce moment: (Exprimez votre intention ici).
Gardien du Verbe incarné, j’ai confiance que tes prières en ma faveur seront exaucées devant le trône de Dieu. Amen.
Mémorare
Souvenez-vous, ô très pur époux de Marie, Vierge toujours immaculée, mon tendre protecteur Saint Joseph, que jamais on n’a entendu dire que quelqu’un ait eu recours à votre protection et imploré votre aide sans avoir été exaucé. Plein de confiance en votre bonté, je me présente devant vous et je vous implore humblement. Ne rejetez pas ma prière, père nourricier du Rédempteur, mais daignez l’accueillir avec bonté. Amen.
JOUR UN:
PÈRE ADOPTIF DE JÉSUS
Saint Joseph, tu as eu le privilège de participer au mystère de l’Incarnation en tant que père adoptif de Jésus. Seule Marie était directement impliquée dans l’accomplissement de ce mystère, puisqu’elle a donné son consentement à la conception du Christ et a permis à l’Esprit Saint de former l’humanité sacrée de Jésus à partir de son propre sang. Mais toi aussi, tu as joué un rôle essentiel dans ce mystère d’une manière indirecte, en assurant la condition nécessaire à l’Incarnation: la protection de la virginité de Marie avant et pendant votre vie conjugale. Ton mariage virginal a été rendu possible par la volonté de Dieu, un plan prévu et décrété de toute éternité.
D’une manière plus directe, tu as partagé la mission d’élever, de soutenir et de protéger l’Enfant divin en tant que son père adoptif. Pour cela, le Père céleste t’a donné un cœur véritablement paternel, rempli d’amour et de sacrifice. Par le travail de tes mains, tu as dû veiller sur l’Enfant divin, lui procurer nourriture, vêtements et un foyer. Tu as été véritablement le saint de l’enfance de Jésus, la providence vivante et créée qui a veillé sur l’Enfant-Dieu.
Lorsque Hérode a cherché à tuer l’Enfant, le Père céleste a envoyé un ange uniquement comme messager, pour ordonner la fuite. Mais tout le reste a été confié à tes soins. Seul ton amour paternel a offert un refuge sûr à l’Enfant divin. C’est cet amour qui l’a porté à travers le désert jusqu’en Égypte, jusqu’à ce que tous ses ennemis soient écartés. Puis, dans tes bras, l’Enfant est retourné à Nazareth, où, pendant de nombreuses années, il a été nourri et protégé par le labeur de tes mains. Tout ce qu’un fils humain doit à son père terrestre pour son éducation et son soutien, Jésus te le devait, car tu as été pour Lui un père adoptif, un maître et un protecteur.
Tu as servi l’Enfant divin avec un amour unique. Dieu t’a donné un cœur rempli d’un amour céleste et surnaturel – un amour bien plus profond et puissant que l’amour naturel d’un père.
Tu as servi l’Enfant divin avec un désintéressement absolu, sans chercher aucun avantage personnel, mais non sans sacrifices. Tu n’as pas travaillé pour toi-même, mais tu semblais être un instrument destiné à servir les autres, mis de côté dès que ton rôle était accompli. Tu as disparu de la scène lorsque l’enfance de Jésus a pris fin.
Tu as été l’ombre du Père céleste, non seulement en tant que représentant terrestre de Son autorité, mais aussi à travers ta paternité, qui n’était qu’apparente. Ainsi, tu as caché pour un temps la divinité de Jésus. Quelle vocation merveilleuse et sublime a été la tienne ! L’Enfant que tu as porté dans tes bras, que tu as tant aimé et servi avec fidélité, avait pour Père Dieu lui-même et était Lui-même Dieu!
Ton rang est unique parmi les saints du Royaume de Dieu, car tu as été intimement lié à la vie même du Verbe fait chair. Dans ta maison de Nazareth et sous tes soins, la rédemption de l’humanité s’est préparée. Ce que tu as accompli, tu l’as fait pour nous tous. Tu n’es pas seulement un saint puissant et grand dans le Royaume de Dieu, mais aussi un bienfaiteur de toute la chrétienté et de toute l’humanité. Ton rang dans le Royaume de Dieu, surpassant en dignité et en honneur celui de tous les anges, mérite notre vénération, notre amour et notre reconnaissance toute particulière.
Saint Joseph, je rends grâce à Dieu pour le privilège qu’Il t’a accordé d’être choisi comme père adoptif de Son Fils divin. En témoignage de ta propre reconnaissance envers Dieu pour cet immense privilège, obtiens-moi la grâce d’un amour profond et sincère pour Jésus-Christ, mon Dieu et mon Sauveur. Aide-moi à Le servir avec un amour et un dévouement semblables aux tiens lorsque tu étais sur cette terre auprès de Lui. Accorde-moi, par ton intercession auprès de Jésus, ton Fils adoptif, d’atteindre le degré de sainteté que Dieu a prévu pour moi et ainsi de sauver mon âme.
JOUR DEUX:
ÉPOUX VIRGINAL DE MARIE
Saint Joseph, je t’honore en tant que véritable époux de Marie. L’Écriture dit: « Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé Christ » (Matthieu 1:16). Ton mariage avec Marie était un contrat sacré par lequel vous vous êtes donnés l’un à l’autre. Marie t’appartenait réellement, avec tout ce qu’elle était et possédait. Tu avais droit à son amour et à son obéissance ; et nul autre n’a autant mérité son estime, son respect et son amour.
Tu as également été le protecteur et le témoin de la virginité de Marie. Par votre mariage, vous vous êtes offerts mutuellement votre virginité et avez reçu le droit réciproque de la préserver. Cette virginité partagée faisait aussi partie du plan divin de l’Incarnation, car Dieu a envoyé Son ange pour t’assurer que la maternité et la virginité pouvaient être unies en Marie.
Cette union conjugale t’a non seulement permis de vivre quotidiennement aux côtés de Marie, la plus belle créature de Dieu, mais aussi de partager avec elle un échange mutuel de biens spirituels. Et Marie trouvait son édification dans ta vertu calme, humble et profonde, ainsi que dans ta pureté et ta sainteté. Quel immense honneur d’avoir été uni si étroitement à celle que le Fils de Dieu appelle Mère et qu’Il a proclamée Reine du ciel et de la terre! Tout ce que Marie possédait t’appartenait de droit, y compris son Fils, même si celui-ci lui avait été donné par Dieu de manière miraculeuse. Jésus t’appartenait en tant que père légal. Ton mariage a été le moyen par lequel Dieu a voulu introduire Jésus dans le monde – un grand mystère divin, source de tous les bienfaits qui nous ont été donnés.
Le Fils de Dieu t’a confié la garde et le soutien de Sa Mère immaculée. La vie de Marie était celle de la Mère du Sauveur, venu sur terre non pour y trouver les honneurs et les plaisirs, mais pour racheter le monde par le travail, la souffrance et la croix. Tu as été le fidèle compagnon, le soutien et le consolateur de la Mère des Douleurs. Que tu as été loyal envers elle, dans la pauvreté, lors des voyages, dans le travail et dans la douleur! Ton amour pour Marie était fondé sur l’admiration que tu avais pour elle en tant que Mère de Dieu. Après Dieu et l’Enfant divin, personne n’a occupé une place aussi grande dans ton cœur. Marie a répondu à cet amour. Elle s’est soumise à ta guidance avec simplicité, grâce et une confiance enfantine. L’Esprit Saint Lui-même était le lien de cet immense amour qui unissait vos cœurs.
Saint Joseph, je rends grâce à Dieu pour le privilège qu’Il t’a accordé d’être l’époux virginal de Marie. En témoignage de ta propre gratitude envers Dieu, obtiens-moi la grâce d’aimer Jésus de tout mon cœur, comme tu l’as fait, et d’aimer Marie avec une part de la tendresse et de la fidélité avec lesquelles tu l’as aimée.
JOUR TROIS:
L’HOMME CHOISI PAR LA TRÈS SAINTE TRINITÉ
Saint Joseph, vous avez été l’homme choisi par Dieu le Père. Il vous a désigné pour être Son représentant sur terre ; ainsi, Il vous a accordé toutes les grâces et bénédictions nécessaires pour être un digne reflet de Sa présence.
Vous avez été l’homme choisi par Dieu le Fils. Désireux d’avoir un père nourricier digne de Lui, Il vous a comblé de Ses propres richesses et dons, et surtout, de Son amour. La véritable mesure de votre sainteté se trouve dans votre imitation de Jésus. Vous Lui étiez entièrement consacré, travaillant toujours à Ses côtés, Lui offrant vos vertus, vos œuvres, vos souffrances, votre vie même. Jésus vivait en vous parfaitement, au point que vous étiez transformé en Lui. C’est là votre gloire particulière et la clé de votre sainteté. C’est pourquoi, après Marie, vous êtes le plus saint des saints.
Vous avez été choisi par le Saint-Esprit. Il est l’Amour mutuel du Père et du Fils — le cœur de la Sainte Trinité. Dans Sa sagesse, Il tire toutes les créatures du néant, les guide vers leur fin en leur révélant leur destinée et en leur donnant les moyens de l’atteindre. Toute vocation et tout accomplissement d’une vocation procèdent du Saint-Esprit. En tant que père nourricier de Jésus et chef de la Sainte Famille, vous aviez une vocation éminente et une mission des plus importantes: ouvrir la voie à la rédemption du monde et la préparer par l’éducation et la formation du Dieu fait homme dans Son enfance. Dans cette œuvre, vous avez coopéré comme instrument du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit vous a guidé ; vous avez obéi et accompli Ses œuvres. Quelle perfection dans votre obéissance aux desseins du Dieu d’Amour!
Les paroles de l’Ancien Testament prononcées par Pharaon à propos de Joseph d’Égypte peuvent bien s’appliquer à vous: « Pourrions-nous trouver un homme comme celui-ci, en qui soit l’Esprit de Dieu, ou un homme aussi sage que lui ? » (Genèse 41, 38). Votre participation à l’œuvre divine n’a pas été moindre que celle de Joseph en Égypte. Aujourd’hui, vous régnez aux côtés de votre Fils nourricier et contemplez, dans le miroir de la Sagesse divine, la Volonté de Dieu et ce qui est bénéfique pour nos âmes.
Saint Joseph, je rends grâce à Dieu de vous avoir choisi d’une manière si spéciale. En signe de votre propre gratitude envers Lui, obtenez-moi la grâce d’imiter vos vertus, afin que je sois moi aussi agréable au Cœur de Dieu. Aidez-moi à me donner entièrement à Son service et à l’accomplissement de Sa Sainte Volonté, afin qu’un jour, je puisse atteindre le Ciel et être éternellement uni à Dieu, comme vous l’êtes.
JOUR QUATRE:
SERVITEUR FIDÈLE
Saint Joseph, vous avez vécu pour une seule raison: être le serviteur personnel de Jésus-Christ, le Verbe fait chair. Votre noble naissance et votre ascendance, ainsi que les grâces et les dons que Dieu vous a si généreusement accordés, tout cela vous a été donné pour mieux servir notre Seigneur. Chaque pensée, chaque parole, chaque action de votre vie était un hommage à l’amour et à la gloire du Verbe Incarné. Vous avez rempli avec une fidélité exemplaire votre rôle de bon et fidèle serviteur au service de la Maison de Dieu.
Quelle perfection dans votre obéissance! Votre position dans la Sainte Famille vous obligeait à commander, mais en plus d’être le père nourricier de Jésus, vous étiez aussi Son disciple. Pendant près de trente ans, vous avez observé le Dieu fait homme manifester une obéissance simple et prompte, et vous avez appris à l’aimer et à la pratiquer avec une perfection grandissante. Sans exception, vous vous êtes soumis à Dieu, aux autorités civiles et à la voix de votre conscience.
Lorsque Dieu vous envoya un ange pour vous demander de prendre soin de Marie, vous obéîtes malgré le mystère qui entourait sa maternité. Lorsque vous fûtes appelé à fuir en Égypte dans des conditions douloureuses, vous obéîtes sans la moindre plainte. Lorsque Dieu vous conseilla en songe de retourner à Nazareth, vous obéîtes encore. Dans chaque situation, votre obéissance était aussi simple que votre foi, aussi humble que votre cœur, aussi prompte que votre amour. Rien ne lui échappait; elle accueillait chaque commandement avec une fidélité parfaite.
Vous possédiez la vertu d’un dévouement parfait, marque d’un bon serviteur. Chaque instant de votre vie était consacré au service de notre Seigneur: votre sommeil, votre repos, votre travail, vos peines. Fidèle à vos devoirs, vous avez tout sacrifié avec abnégation, et même avec joie. Vous auriez même été prêt à renoncer au bonheur d’être avec Marie, si Dieu vous l’avait demandé. Le repos et la tranquillité de Nazareth ont été sacrifiés à l’appel du devoir. Votre vie entière fut un don généreux, jusqu’à être prêt à mourir en témoignage de votre amour pour Jésus et Marie. Avec un véritable dévouement désintéressé, vous avez travaillé sans chercher ni louanges ni récompenses.
Mais Dieu voulait que, d’une certaine manière, vous soyez un coopérateur dans l’œuvre de la Rédemption du monde. Il vous confia le soin de nourrir et de défendre l’Enfant divin. Il voulut que vous soyez pauvre et que vous souffriez, car Il vous destinait à être le père nourricier de Son Fils, venu au monde pour sauver les hommes par Ses souffrances et Sa mort. Vous deviez partager Ses épreuves. Dans toutes ces missions si importantes, le Père céleste vous trouva toujours un serviteur fidèle!
Saint Joseph, je rends grâce à Dieu pour votre privilège d’être Son fidèle serviteur. En signe de votre propre gratitude envers Lui, obtenez-moi la grâce d’être un serviteur fidèle de Dieu, comme vous l’avez été. Aidez-moi à partager, comme vous, l’obéissance parfaite de Jésus, Lui qui n’est pas venu faire Sa propre volonté, mais celle de Son Père. Apprenez-moi à avoir confiance en la Providence de Dieu, sachant que si je fais Sa volonté, Il pourvoira à tous mes besoins, tant pour mon âme que pour mon corps. Donnez-moi la paix dans mes épreuves et la patience d’attendre que notre Seigneur me délivre lorsqu’Il le jugera bon. Et surtout, aidez-moi à imiter votre générosité, car il n’y a pas de plus grande récompense sur cette terre que la joie et l’honneur d’être un fidèle serviteur de Dieu.
JOUR CINQ:
PATRON DE L’ÉGLISE
Saint Joseph, Dieu vous a établi patron de l’Église catholique parce que vous étiez le chef de la Sainte Famille, point de départ de l’Église. Vous en étiez le père, le protecteur, le guide et le soutien. Pour cette raison, vous appartenez d’une manière particulière à l’Église, dont la Sainte Famille était la préfiguration.
Je crois que l’Église est la famille de Dieu sur la terre. Son gouvernement est représenté par l’autorité sacerdotale, qui consiste avant tout en son pouvoir sur le véritable Corps du Christ, réellement présent dans le Très Saint Sacrement de l’Autel, continuant ainsi la vie du Christ dans l’Église. De ce pouvoir découle aussi l’autorité sur le Corps Mystique du Christ, c’est-à-dire sur les membres de l’Église: le pouvoir d’enseigner et de gouverner les âmes, de les réconcilier avec Dieu, de les bénir et de prier pour elles.
Vous avez un lien particulier avec le sacerdoce, car vous avez exercé une autorité extraordinaire sur notre Sauveur Lui-même. Votre vie et votre mission avaient une fonction sacerdotale et étaient intimement liées au Très Saint Sacrement. En un certain sens, vous avez été l’instrument qui a permis au Rédempteur de venir jusqu’à nous, tout comme le prêtre nous L’apporte dans la Sainte Messe. Vous avez élevé Jésus, vous L’avez soutenu, nourri, protégé et abrité. Vous avez été préfiguré par le patriarche Joseph d’Égypte, qui a veillé sur les réserves de blé pour son peuple. Mais combien vous lui êtes supérieur! Joseph d’autrefois n’a donné aux Égyptiens qu’un pain matériel pour nourrir leur corps, tandis que vous avez nourri et protégé, avec le plus tendre amour, Celui qui est le Pain du Ciel et qui donne la vie éternelle dans la Sainte Communion.
Dieu vous a établi patron de l’Église, car le glorieux titre de patriarche vous revient aussi de manière spéciale. Les patriarches étaient les chefs des familles du Peuple élu, et ils ont eu l’honneur de préparer l’Incarnation du Sauveur. Vous appartenez à cette lignée de patriarches, car vous êtes l’un des derniers descendants de la maison de David et l’un des plus proches ancêtres du Christ selon la chair. En tant qu’époux de Marie, la Mère de Dieu, et père nourricier du Sauveur, vous étiez directement uni au Christ. Votre vocation était entièrement tournée vers la Personne de Jésus; toute votre vie s’est centrée sur Lui. Vous êtes donc le dernier patriarche de l’Ancien Testament et le premier du Nouveau, qui a commencé avec la Sainte Famille de Nazareth. Comme le Nouveau Testament surpasse l’Ancien en tout, vous êtes le patriarche des patriarches, le plus vénérable, le plus élevé et le plus aimable d’entre eux.
Par Marie, l’Église a reçu le Christ, et c’est pourquoi elle Lui est redevable. Mais elle vous doit également une immense gratitude et une profonde vénération, car vous avez été l’élu qui a permis au Christ d’entrer dans le monde selon l’ordre et la sagesse divine. Grâce à vous, les patriarches, les prophètes et les fidèles ont pu voir s’accomplir la promesse de Dieu. Parmi tous les justes de l’Ancien Testament, vous êtes le seul à avoir vu de vos propres yeux et possédé le Rédempteur promis à toute l’humanité.
Saint Joseph, je rends grâce à Dieu pour votre privilège d’être le Patron de l’Église. En signe de votre propre gratitude envers Lui, obtenez-moi la grâce de toujours vivre en digne membre de cette Église, afin que par elle je puisse sauver mon âme. Bénissez les prêtres, les religieux et les fidèles de l’Église catholique, afin qu’ils croissent toujours dans l’amour de Dieu et dans la fidélité à Son service. Protégez l’Église contre les maux de notre époque et contre la persécution de ses ennemis. Par votre puissante intercession, faites qu’elle accomplisse avec succès sa mission en ce monde: la gloire de Dieu et le salut des âmes!
JOUR SIX:
PATRON DES FAMILLES
Saint Joseph, je vous vénère comme le tendre chef de la Sainte Famille. Toute votre vie s’est déroulée au sein de cette famille sacrée: vous en avez été l’origine, le guide, le protecteur, vous avez travaillé pour Jésus et Marie, et même rendu votre âme entre leurs bras. Vous avez vécu, agi et prié dans la douce compagnie de Jésus et de Marie. L’Écriture inspirée résume votre vie à Nazareth en quelques mots: « (Jésus) descendit avec eux pour aller à Nazareth, et il leur était soumis » (Luc 2, 51). Ces simples paroles révèlent cependant la grandeur de votre vocation ici-bas et la plénitude de grâces qui a inondé votre âme durant ces années passées à Nazareth.
Votre vie de famille à Nazareth était toute illuminée de la lumière de la charité divine. Un lien profond d’amour et d’unité régnait entre les membres de votre Sainte Famille. Nulle union n’a été plus intime que celle qui vous a attaché à Jésus, votre Fils nourricier, et à Marie, votre épouse très aimante. Jésus a choisi de vous témoigner, à vous Son père adoptif, toutes les marques d’honneur et d’affection qu’un fils doit à son père. Et Marie vous a comblé de tout le respect et l’amour d’une épouse dévouée. Vous avez répondu à cet amour et à cette vénération de Jésus et de Marie avec les sentiments les plus profonds d’amour et de respect. Vous avez aimé Jésus d’un véritable amour paternel, un amour enflammé et entretenu dans votre cœur par le Saint-Esprit. Et vous n’avez cessé d’admirer les merveilles de la grâce dans l’âme de Marie, si bien que l’amour saint que vous lui aviez consacré le jour de vos noces s’est intensifié chaque jour davantage.
Dieu vous a établi patron de la vie familiale, car vous vous êtes sanctifié en tant que chef de la Sainte Famille et, par votre bel exemple, vous avez sanctifié la vie de famille. Sous votre autorité paternelle, la Sainte Famille a vécu dans la paix et le bonheur, même au milieu des épreuves. Vous en étiez le protecteur, le conseiller et le consolateur en toute nécessité. Et tout comme vous avez été le modèle de la piété, vous nous avez laissé, par votre zèle, votre application au travail, votre confiance en la Providence divine, et surtout par votre amour, un exemple du labeur accompli selon la Volonté de Dieu. Vous avez chéri chaque instant de la vie familiale et gardé dans votre cœur les souvenirs sacrés de la vie, des souffrances et des joies partagées avec Jésus et Marie. C’est pourquoi la famille vous est si précieuse: elle est une œuvre de Dieu, et elle vous tient à cœur, car elle est essentielle à l’honneur de Dieu et au bien-être de l’humanité. Dans votre tendresse paternelle et votre intercession infaillible, vous êtes le patron et le protecteur des familles, et vous méritez d’avoir une place dans chaque foyer.
Saint Joseph, je rends grâce à Dieu pour le privilège qu’Il vous a donné de vivre au sein de la Sainte Famille et d’en être le chef. En signe de votre propre gratitude envers Dieu, obtenez Sa bénédiction sur ma famille. Faites de notre foyer le royaume de Jésus et de Marie, un royaume de paix, de joie et d’amour.
Je prie aussi pour toutes les familles chrétiennes. Votre aide est plus que jamais nécessaire en notre temps, où l’ennemi de Dieu dirige son attaque contre la famille, cherchant à la profaner et à la détruire. Face à ces dangers, vous qui êtes le patron des familles, venez à notre secours; et comme autrefois vous avez sauvé l’Enfant et Sa Mère, aujourd’hui encore, levez-vous pour protéger la sainteté du foyer. Faites de nos maisons des sanctuaires de prière, d’amour, de sacrifice patient et de travail. Qu’elles soient modelées sur votre propre foyer de Nazareth. Demeurez avec nous, avec Jésus et Marie, afin que, par votre aide, nous puissions obéir aux commandements de Dieu et de l’Église, recevoir les saints sacrements, mener une vie de prière et favoriser l’instruction religieuse au sein de nos familles. Obtenez-nous la grâce d’être un jour réunis dans le Royaume de Dieu et de vivre éternellement dans la compagnie de la Sainte Famille au Ciel.
JOUR SEPT:
PATRON DES TRAVAILLEURS
Saint Joseph, vous avez consacré votre vie à Nazareth au travail de charpentier. Il était dans la Volonté de Dieu que vous et votre Fils nourricier passiez vos journées ensemble dans le labeur manuel. Quel bel exemple vous avez donné aux travailleurs!
Jésus est venu sur terre spécialement pour les pauvres, qui constituent la plus grande partie de l’humanité. Dans la synagogue de Nazareth, Il a lu les paroles du prophète Isaïe et les a appliquées à Lui-même: « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’Il m’a consacré par l’onction, pour porter la Bonne Nouvelle aux pauvres… » (Luc 4, 18). Il a plu à Dieu que vous soyez occupé par un travail humble, commun aux gens modestes, afin que Jésus Lui-même l’ennoblisse en l’héritant de vous, Son père nourricier, et en l’embrassant librement. Ainsi, notre Seigneur nous enseigne que pour la classe ouvrière la plus humble, Il réserve Ses plus grandes grâces, à condition qu’ils vivent en paix dans l’état de vie que la Providence divine leur a assigné, et qu’ils restent pauvres en esprit, car Il a dit: « Bienheureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux » (Matthieu 5, 3).
Le travail que vous accomplissiez dans l’atelier de Nazareth vous a donné de nombreuses occasions de pratiquer l’humilité. Chaque jour, vous étiez témoin de l’humilité exemplaire de Jésus, une vertu qui Lui était si chère. Il n’a pas choisi pour cadre terrestre les palais des princes ni les écoles des savants, mais un humble atelier de charpentier. Pendant de longues années, vous avez partagé avec le Dieu fait homme une vie simple et cachée de labeur. Quel modèle touchant pour les travailleurs d’aujourd’hui!
Tandis que vos mains étaient occupées par le travail manuel, votre esprit était tourné vers Dieu dans la prière. Du Divin Maître, qui travaillait à vos côtés, vous avez appris à œuvrer en présence de Dieu, dans un esprit de prière, car tout en travaillant, Jésus adorait Son Père et Lui recommandait le salut du monde. Il vous a aussi instruit des sublimes vérités de la grâce et de la vertu, car vous étiez en contact intime avec Celui qui a dit de Lui-même: « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jean 14, 6).
Dans votre métier, vous étiez souvent rappelé à la grandeur et à la majesté de Dieu, Lui qui, en Souverain Architecte, a créé cet immense univers avec une sagesse infinie et une puissance sans limite. Mais la lumière de votre foi ne s’est jamais affaiblie en voyant Jésus exercer humblement le métier de charpentier. Vous avez toujours cru fermement que ce Jeune Homme, travaillant à vos côtés, était véritablement le Fils de Dieu.
Saint Joseph, je rends grâce à Dieu pour le privilège qu’Il vous a accordé de travailler aux côtés de Jésus dans l’atelier de Nazareth. En signe de votre propre gratitude envers Dieu, obtenez-moi la grâce de respecter la dignité du travail et d’accepter toujours avec contentement la position dans laquelle la Providence divine voudra bien me placer, aussi humble soit-elle. Apprenez-moi à travailler pour Dieu et avec Dieu, dans un esprit d’humilité et de prière, comme vous l’avez fait, afin que je puisse offrir mes peines en union avec le sacrifice de Jésus dans la Messe, en réparation de mes péchés, et ainsi acquérir un trésor de mérites pour le Ciel.
JOUR HUIT:
AMI DANS LA SOUFFRANCE
Saint Joseph, votre part de souffrance fut immense en raison de votre union intime avec le Divin Sauveur. Tous les mystères de Sa vie étaient, d’une manière ou d’une autre, empreints de souffrance. La pauvreté pesait sur vous, et la croix du labeur ne vous quittait jamais. Vous n’avez pas non plus été épargné par les épreuves domestiques, dues aux incompréhensions concernant les deux êtres les plus saints et les plus chers à votre cœur: Jésus et Marie, qui étaient tout pour vous.
Quelle douleur ce fut pour vous, au moment d’imposer à l’Enfant le nom de Jésus, ce nom annonciateur de Sa future Passion! Que votre cœur dut être transpercé en entendant la prophétie de Siméon! Quelle angoisse vous a saisi lors de la fuite en Égypte et, plus tard, lors de la disparition de Jésus au cours de la fête de la Pâque! À ces souffrances s’ajoutait sans doute l’amertume intérieure causée par les péchés de votre propre peuple.
Vous avez porté toutes ces épreuves à la manière du Christ, et en cela, vous êtes pour nous un modèle. Aucun murmure, aucune plainte d’impatience n’est sortie de votre bouche — vous étiez véritablement le saint du silence! Vous avez tout accepté dans un esprit de foi, d’humilité, de confiance et d’amour. Avec une joie résignée, vous avez tout supporté en union avec le Sauveur et Sa Mère, sachant bien que le véritable amour est un amour crucifié. Mais Dieu ne vous a jamais abandonné dans vos épreuves. Elles se sont dissipées et ont finalement laissé place à la consolation et à la joie.
Il semble que Dieu ait voulu remplir votre vie à la fois de souffrances et de consolations pour me rappeler que ma propre vie sur terre n’est qu’une succession d’épreuves et de joies. Je dois accueillir avec gratitude tout ce que Dieu m’envoie et, dans les moments de bonheur, me préparer aux épreuves. Apprenez-moi à porter ma croix dans un esprit de foi, de confiance et de reconnaissance envers Dieu. Dans l’éternité bienheureuse, je remercierai Dieu avec ferveur pour les souffrances qu’Il m’a accordées durant mon pèlerinage terrestre et que, suivant votre exemple, j’aurai supporté avec patience et un amour sincère pour Jésus et Marie.
Vous fûtes véritablement le martyr de la vie cachée. Telle était la Volonté de Dieu, car plus une âme est sainte, plus elle est éprouvée pour l’amour et la gloire de Dieu. Si la souffrance est le signe de la grâce divine et le triomphe de l’amour d’une âme pour Dieu, alors, après Marie, étant le plus grand des saints, vous avez souffert davantage que tous les martyrs.
Ayant vous-même traversé cette vallée de larmes, vous êtes infiniment bon et compatissant envers ceux qui souffrent. À travers les siècles, les âmes en détresse se sont tournées vers vous et vous ont toujours trouvé comme un fidèle ami dans la souffrance. Vous avez exaucé leurs prières, même lorsque cela nécessitait un miracle. Ayant été si intimement uni à Jésus et Marie durant votre vie terrestre, votre intercession auprès d’Eux est des plus puissantes.
Saint Joseph, je rends grâce à Dieu pour le privilège qu’Il vous a accordé de souffrir pour Jésus et Marie. En signe de votre gratitude envers Dieu, obtenez-moi la grâce de supporter mes épreuves avec patience, par amour pour Jésus et Marie. Aidez-moi à unir mes souffrances, mes travaux et mes déceptions à l’offrande du Christ dans la Messe, afin de partager, comme vous, l’esprit de sacrifice de Marie.
JOUR NEUF:
PATRON D’UNE MORT HEUREUSE
Saint Joseph, combien il était juste qu’à l’heure de votre mort, Jésus se tienne à votre chevet avec Marie, la douceur et l’espérance de toute l’humanité. Vous avez consacré toute votre vie au service de Jésus et de Marie ; à votre mort, vous avez eu la consolation de rendre votre dernier souffle dans Leurs bras aimants. Vous avez accepté la mort dans un esprit de soumission amoureuse à la Volonté de Dieu, et cette acceptation a couronné votre vie cachée de vertu. Votre jugement fut rempli de miséricorde, car votre Fils adoptif, que vous aviez si tendrement aimé et protégé, était votre Juge, et Marie était votre avocate. Le verdict du Juge fut une parole d’encouragement, vous demandant d’attendre Sa venue dans les Limbes, où Il vous comblerait des fruits les plus précieux de la Rédemption, et un embrassement de gratitude avant que vous ne remettiez votre âme à l’éternité.
Vous avez contemplé l’éternité et votre récompense éternelle avec confiance. Si notre Sauveur a béni les bergers, les Mages, Siméon, Jean-Baptiste et d’autres parce qu’ils ont accueilli Sa présence avec des cœurs dévoués ne serait-ce qu’un instant, combien plus vous a-t-Il béni, vous qui L’avez sanctifié par tant d’années passées en Sa compagnie et en celle de Sa Mère? Si Jésus considère chaque œuvre de miséricorde corporelle et spirituelle faite en faveur de nos frères comme accomplie pour Lui-même, et promet le Ciel en récompense, quelle immense gratitude a-t-Il dû avoir envers vous, qui, dans le sens le plus vrai du terme, L’avez accueilli, abrité, vêtu, nourri et consolé, au prix de votre force, de votre repos et même de votre vie, avec un amour surpassant celui de tous les pères.
Dieu s’est vraiment et personnellement fait votre débiteur. Notre Divin Sauveur a payé cette dette de gratitude en vous accordant de nombreuses grâces durant votre vie, en particulier la grâce de croître dans l’amour, qui est le plus beau et le plus parfait de tous les dons. Ainsi, à la fin de votre vie, votre cœur était rempli d’un amour dont la ferveur et l’ardeur étaient telles que votre corps fragile ne pouvait y résister. Votre âme suivit l’élan triomphant de cet amour et s’éleva de la terre pour porter aux prophètes et aux patriarches dans les Limbes la joyeuse nouvelle de l’avènement du Rédempteur.
Saint Joseph, je rends grâce à Dieu pour votre privilège d’avoir pu mourir dans les bras de Jésus et de Marie. Comme témoignage de votre propre gratitude envers Dieu, obtenez-moi la grâce d’une mort heureuse. Aidez-moi à vivre chaque jour en me préparant à ma propre mort. Puis-je, moi aussi, accepter la mort dans un esprit de soumission à la Sainte Volonté de Dieu, et mourir comme vous, dans les bras de Jésus, fortifié par le Saint Viatique, et dans les bras de Marie, avec son rosaire entre mes mains et son nom sur mes lèvres!
Courte prière à Saint Joseph
À toi, Saint Joseph, nous avons recours dans nos tribulations, et, après avoir imploré l’assistance de ta très sainte épouse, remplis de confiance, nous sollicitons également ton patronage. Par le lien sacré de charité qui t’a uni à la Vierge Immaculée, Mère de Dieu, et par l’amour paternel que tu as porté à l’Enfant Jésus, nous te supplions ardemment de jeter un regard favorable sur l’héritage que Jésus-Christ a conquis de son Sang, et de nous secourir dans nos besoins par ta puissante intercession.
Protège, ô gardien prévoyant de la Sainte Famille, le peuple élu de Jésus-Christ. Éloigne de nous, ô Père très aimant, le fléau des erreurs et des vices.
Assiste-nous du haut du Ciel, ô rempart invincible dans la lutte contre les puissances des ténèbres; et tout comme tu as sauvé jadis la vie menacée de l’Enfant Jésus, défends maintenant la Sainte Église de Dieu contre les embûches de ses ennemis et contre toute adversité.
Soutiens chacun de nous par ta protection constante afin qu’en suivant ton exemple et avec ton aide, nous vivions vertueusement, mourions pieusement, et obtenions la béatitude éternelle au Ciel. Amen.
Prière d’un Père à Saint Joseph
Saint Joseph, regarde, je suis fatigué ce soir,
Mais d’une certaine manière, je sais que tu me comprends;
Car être père et travailleur,
Ce sont deux choses que nous partageons.
Cela use un homme, mais son cœur demeure grand,
Car, ô Saint Patron, cela en vaut la peine.
La récompense la plus précieuse est une épouse aimante,
Et la lumière joyeuse du sourire d’un enfant.
Ô père, travailleur, sois patient avec moi,
Aide-moi, Saint Joseph, à donner le meilleur de moi-même,
À aimer et protéger ma famille,
Jusqu’à ce que mon labeur prenne fin et que le Ciel soit mon repos. Amen.
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