Fête du 31 janvier
« Dieu m’a fait pour Le connaître, L’aimer et Le servir dans ce monde afin d’être heureux avec Lui dans l’autre. » Ainsi l’enfant répond correctement à la question du catéchisme sur la raison pour laquelle Dieu l’a créé.
En consonance avec cette notion fondamentale, l’éducation catholique a traditionnellement consisté à façonner toute la personnalité de l’enfant pour la pratique de la vertu. Elle a ainsi formé des enfants avec une conscience morale, en contraste marqué avec les enfants troublés et problématiques si présents aujourd’hui.
Les écoles modernes ont, pour la plupart, perdu de vue – ou ignoré complètement – la véritable finalité de l’éducation. Retournerons-nous alors à un temps où les saints formaient les enfants, les guidant sur le chemin de la vertu?
Voici quelques extraits des lignes directrices éducatives laissées par Saint Jean Bosco au siècle dernier. Ces vérités oubliées sont aussi actuelles maintenant qu’elles l’étaient alors.
Sur la musique: « Tout centre éducatif sans musique est un corps sans âme. La musique éduque, apaise et élève; c’est un moyen des plus efficaces pour instaurer la discipline et contribuer à la morale. »
Sur l’amour de la beauté: « L’enseignant doit aussi aider ses élèves à perfectionner leurs sentiments pour la beauté. C’est un sentiment naturel, mais il doit être développé et perfectionné. Tous les enfants ont la capacité d’apprécier les beautés de la nature, de l’art et de la religion.
« Je me souviens que quand j’étais garçon, ma mère m’apprenait à lever les yeux et à contempler le ciel, à observer les merveilles de la campagne. Lors des nuits sereines et étoilées, elle m’emmenait dehors, me montrant les cieux, et me disait: ‘C’est Dieu qui a créé le monde et mis tant d’étoiles magnifiques au-dessus. Si le firmament est si beau, comment sera le paradis?’ Et lorsque le printemps arrivait, avec sa richesse de fleurs dans la campagne, elle s’exclamait: ‘Combien de belles choses le Seigneur a fait pour nous!’ Et quand les nuages se rassemblaient, que le ciel s’assombrissait et que le tonnerre grondait: ‘Comme Dieu est puissant! Qui peut Lui résister? Ne commettons donc pas de péchés.’ Et en hiver, quand tout était couvert de neige et de glace, et que nous nous rassemblions autour du feu, elle, même dans notre pauvreté, disait: ‘Soyons reconnaissants au Seigneur qui nous a donné tout ce qu’il nous faut! Dieu est vraiment notre Père: Notre Père qui êtes aux cieux…’ »
Sur la formation intellectuelle: « Cultiver uniquement l’intellect, en abandonnant toutes les autres facultés humaines, c’est déformer l’homme.
« L’éducation intellectuelle englobe une série de normes, de mesures pratiques et de ressources appropriées pour fournir à l’intelligence juvénile les connaissances des lettres et des sciences indispensables et utiles pour la vie. Mais l’école ne doit pas prétendre remplacer la famille, et encore moins l’Église. L’école doit enseigner en relation avec la vie. »
Sur la formation morale: « Tous, ou presque tous, les éducateurs considèrent le développement de l’intellect comme leur principale responsabilité envers l’enfant.
Cependant, cela montre un manque de prudence, car ils ne comprennent pas – ou perdent facilement de vue – la nature humaine et la dépendance réciproque de nos facultés. Ils concentrent tous leurs efforts sur le développement des facultés cognitives et des sentiments, qu’ils confondent tragiquement avec la faculté de l’amour.
Ce faisant, ils négligent complètement la faculté souveraine, la volonté, qui est la seule source de l’amour véritable et pur, et dont la sensibilité n’est qu’un type extérieur.
« Quelle est l’obligation de l’enseignant chrétien? Selon l’esprit de Jésus-Christ et la pratique de Sa loi morale, la mère, le père ou l’enseignant, doivent éviter de donner une éducation viciée aux enfants que la Providence leur a confiés ; leur but immédiat doit être de guider l’enfant sur le chemin de la sainteté, dont les balises sont le renoncement et la générosité. Pour transmettre l’esprit de sacrifice, l’enseignant doit diriger ses élèves, avant tout, à cultiver leur raison et leur volonté, sans négliger aucune autre faculté. »
Sur la formation sociale: « Les jeux sont aussi des éléments sociaux qu’il ne faut pas sous-estimer. C’est pourquoi nous leur donnons une grande importance. Les jeux enseignent à l’enfant à se contrôler et à ne pas nuire ou déranger ses camarades; à développer la sensibilité sociale; à augmenter les habitudes de courtoisie, d’affabilité et de bonnes manières; à stimuler l’exercice de la justice et de la loyauté, conditions indispensables non seulement pour les jeux mais pour toutes les formes d’activité sociale. »
Sur l’éducation religieuse: « L’éducation doit développer chez les jeunes une passion pour le bien et une haine du mal. L’enseignant a le devoir de comprendre que cela est l’effet de la correspondance ou du manque de conformité à la volonté de Dieu.
« L’un des défauts ou vices de la pédagogie moderne est la réduction de la religion à un simple sentiment. C’est pourquoi on ne veut pas parler aux enfants des vérités éternelles: la mort, le jugement, et encore moins l’enfer. »
Article gracieuseté de l'ANF de Biografia y Escritos de San Juan Bosco, Madrid : B.A.C., 1955.
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