Sainte Gertrude la Grande (6 janvier 1256 – 16 novembre 1302) était une moniale bénédictine allemande, mystique et théologienne. À la date de publication de cet article (2021), elle est la seule femme à porter le titre de « la Grande ». Ce titre est attribué à une personne dont l’influence intellectuelle dans l’Église a été si profonde que son impact continue à résonner des générations après sa mort.
Comme c’est souvent le cas dans la vie de jeunes femmes profondément dévouées, une crise se développa en elle: elle se sentait perdue, seule et déprimée. Tous les projets qu’elle avait faits pour elle-même commencèrent à s’effondrer.
Un soir de l’Avent 1281, alors que Gertrude descendait le couloir du monastère, elle s’inclina devant une « sœur » qui passait. Lorsque la « sœur » s’arrêta, elle vit que c’était Notre Seigneur qui lui apparaissait. Gertrude le décrivit en ces termes: « Il est plus beau que tous les enfants des hommes. ».
Gertrude fut saisie de stupeur en voyant Jésus se tenir devant elle, d’autant plus qu’elle souffrait depuis un certain temps d’aridité spirituelle. Il lui dit: « Ton salut est proche. Pourquoi es-tu si consumée par le chagrin ? ». À partir de ce moment-là, elle ne porta son regard que sur la Parole de Dieu dans les Saintes Écritures et sur les œuvres des Pères de l’Église.
Ses études se concentrèrent exclusivement sur l’Écriture, les écrits des Pères de l’Église et les œuvres théologiques. Elle devint véritablement une théologienne et commença à écrire de courts traités et ouvrages pour ses consœurs. Ces écrits devinrent des trésors spirituels pour ceux qui avaient la chance de les lire.
Gertrude fit de nombreuses expériences mystiques où Jésus lui révélait Son amour infini et lui demandait de le répandre parmi les fidèles, en particulier pour les souffrants et les pécheurs. Elle consignait ces expériences mystiques pour le bien des fidèles.
Un jour, en prière, Gertrude vit à nouveau Jésus portant un grand édifice sur ses épaules. Il lui en expliqua la signification en disant :
« Vois avec quel travail, quelle attention et quelle vigilance je porte cette maison bien-aimée, qui n’est autre que celle de la Religion. Elle est partout menacée de ruine, car il y a si peu de personnes disposées à faire ou à souffrir quoi que ce soit pour son soutien et son développement. Toi donc, souffre avec Moi en la portant; car tous ceux qui s’efforcent, par leurs paroles ou leurs actions, d’étendre la religion et de la rétablir dans sa ferveur et sa pureté premières, sont autant de piliers solides qui soutiennent cette sainte maison et Me consolent en partageant avec Moi le poids de ce fardeau. ».
Un autre jour, après avoir reçu la Communion, Gertrude offrit l’Hostie pour les âmes du Purgatoire. En demandant que certaines âmes soient libérées du Purgatoire, Gertrude tenta de diviser l’Hostie en petites particules dans sa bouche pour désigner le nombre d’âmes ainsi délivrées. Notre Seigneur lui révéla alors Son immense miséricorde avec ces paroles :
« Afin que tu saches que Ma miséricorde surpasse toutes Mes œuvres, et que l’abîme de Ma miséricorde est inépuisable, Je suis prêt à t’accorder, par le mérite de ce Sacrement vivifiant, plus que tu n’oses Me demander. ».
Le comportement de Sainte Gertrude était toujours joyeux, et son visage toujours souriant. Elle rayonnait d’humilité et aimait tous ceux qu’elle rencontrait. C’est cet esprit indomptable de joie qui menait les autres à Jésus. En effet, le Christ lui dit :
« Il serait bon de faire savoir aux hommes et aux femmes combien ils bénéficieraient de se souvenir que Moi, le Fils de Dieu et de la Bienheureuse Vierge Marie, Je me tiens toujours devant Dieu pour le salut du genre humain, et que s’ils commettaient un péché par faiblesse, J’offre pour eux Mon Cœur sans tache au Père. ».
Écrit par: Tonia Long, le 9 avril 2021