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Sainte patronne de: la chasteté, les jeunes filles, la pauvreté et le pardon

Baptisée Julia Frances Catherine Postel, Sainte Marie Magdeleine naquit le 28 Novembre 1756 dans le village portuaire de Barfleur, en France.

Pendant le Moyen Âge, Barfleur était l’un des principaux ports d’embarquement pour l’Angleterre. Son père, Jean Postel, était pêcheur, et sa mère se nommait Thérèse Levallois.

Sainte Marie Magdeleine reçut son éducation des religieuses bénédictines à Valognes, près de chez elle, après ses premières études. C’est là qu’elle discerna sa vocation religieuse et prit un vœu de chasteté.

À l’âge de 18 ans, Postel fonda une école pour les filles à Barfleur en 1774, qui devint un centre d’activités religieuses clandestines pendant la Révolution française. Lorsque l’école fut fermée par les révolutionnaires, elle utilisa le bâtiment pour héberger des prêtres en fuite.

Elle obtint l’autorisation de conserver le Saint Sacrement chez elle pendant le conflit et le transporta parfois sur elle pour administrer le Saint Viatique aux malades mourants. Les Jacobins la soupçonnaient souvent, mais ne portèrent jamais d’accusations et la laissèrent tranquille.

Marie Magdeleine Postel put poursuivre sa mission éducative lorsque Napoléon et le Vatican conclurent un accord garantissant la liberté de religion en 1801. Avec trois autres enseignantes, elle prononça ses vœux à Cherbourg le 8 septembre 1807, lors de la fête de la Nativité de Notre-Dame, et participa à la fondation des Sœurs des Écoles Chrétiennes.

Nomée Supérieure de l’Ordre, elle prit le nom de Marie Magdeleine. Plus tard, elle fut contrainte de déménager plusieurs fois, acquérant finalement l’abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte.

En 1832, elle obtint un couvent abandonné à Saint-Sauveur-le-Vicomte pour en faire son quartier général, ce qui stimula la croissance de l’ordre. Monseigneur Claude-Louis Rousseau, évêque de Coutances, donna son approbation diocésaine à son ordre, qui reçut ensuite le décret de louange du pape Pie IX le 29 avril 1859.

L’ordre se basa d’abord sur la Règle du Tiers-Ordre Franciscain. En 1837, cela changea pour adopter celle des Frères de La Salle, fondateurs d’une congrégation enseignante catholique romaine appelée les Frères Chrétiens.

Ayant presque atteint ses 90 ans, Sainte Marie Magdeleine décéda en 1846 ; son ordre continue son œuvre dans des endroits tels que la Roumanie et le Mozambique, comptant, en 2005, 442 religieuses réparties dans 69 lieux différents à travers le monde. Vénérée pour sa sainteté et ses miracles, elle fut canonisée en 1925.

En 1950, sur la place Saint-Pierre à Rome, une foule de 250 000 personnes s’est rassemblée pour la canonisation d’une jeune fille de douze ans, Maria Goretti, morte en résistant à une tentative de viol.

Luigi Goretti est mort de la malaria quand Maria avait neuf ans, et Assunta, ses frères et sa sœur travaillaient dans les champs, tandis que Maria s’occupait de la maison et veillait sur sa petite sœur. Alessandro a commencé à harceler Maria, qui, bien que terrifiée, n’a rien dit car il avait menacé de la tuer.

Un jour, alors que Maria cousait en haut des escaliers menant à leur maison, le bébé à proximité, Alessandro, âgé de dix-neuf ans, l’a traînée à l’intérieur et l’a menacée avec un couteau si elle ne se soumettait pas à lui. Elle s’est débattue de toutes ses forces, tout en criant : « Non, Dieu ne le veut pas, c’est un péché ! Tu irais en enfer pour cela. » Alessandro a essayé de l’étrangler, mais elle a murmuré qu’elle préférait mourir plutôt que de se soumettre. Furieux, il a sorti un poignard tranchant et l’a poignardée onze fois. Alors que la jeune fille blessée essayait de se diriger vers la porte, il l’a arrêtée en la poignardant encore trois fois.

Aux cris du bébé effrayé, Assunta et Giovanni ont trouvé Maria et l’ont transportée à l’hôpital. Elle est morte vingt-quatre heures plus tard, tenant un crucifix contre sa poitrine, invoquant la Sainte Vierge et pardonnant à son meurtrier.

Alessandro, d’abord condamné à la réclusion à perpétuité, a écopé de trente ans en raison de son jeune âge au moment du crime. On dit qu’Assunta a également intercédé en sa faveur.

Il est resté maussade et peu communicatif pendant trois ans jusqu’à ce qu’un évêque local, Giovanni Blandini, lui rende visite, à qui il a révélé une vision de Maria lui tendant des lys. Après cette vision, il s’est pleinement converti et a été libéré pour bonne conduite après vingt-sept ans. Il a également déclaré que, en effet, Maria était morte vierge.

Son premier geste a été de chercher Assunta et de lui demander pardon, ce qu’elle a volontiers accordé en disant : « Si Maria t’a pardonné, je ne peux pas faire moins, » et ils ont assisté ensemble à la messe le lendemain.

La mère de Maria, ses trois frères et une sœur ont assisté à sa béatification en 1947. Trois ans plus tard, Assunta était également présente à sa canonisation, tout comme Alessandro. Le pape Pie XII a qualifié Maria de « Sainte Agnès du XXe siècle. »

Alessandro, qui a rejoint l’Ordre des Frères Mineurs en tant que frère laïc, est mort paisiblement en 1970.

La fête de Sainte Maria Goretti est célébrée le 6 juillet.

Canonisée : 24 juin 1950 par le pape Pie XII